samedi 23 mars 2013

Un regard extérieur sur le bulletin municipal (suite)

Le deuxième point concerne l’approche générale du sujet Enfance & Jeunesse.
La commune de DREMIL-LAFAGE a manifestement voulu traiter une partie du problème (choix du prestataire au centre de loisirs) sans considérer la globalité.
La plupart des dossiers difficiles sur lesquels on m’a demandé d’intervenir relevaient de l’erreur consistant à traiter le symptôme plutôt que la cause.
La bonne approche est de se poser avec les acteurs locaux et de redéfinir les enjeux du projet éducatif local pour les dix prochaines années en regard de l’évolution démographique locale, des attentes de la population et du schéma de développement socio-économique.
La simulation financière peut alors intervenir. Plusieurs itérations sont souvent nécessaires pour ajuster le besoin de financement par la collectivité à sa capacité budgétaire prévisionnelle (dix années) afin de soutenir la politique sociale à destination des familles.
Actuellement, les spécialistes recommandent vivement de tenir compte d’un désengagement à venir de l’Etat dans la simulation, sous peine de devoir assumer des charges financières excessives.
Une telle simulation a-t-elle été réalisée par la commune?
Les 5 pages du supplément au bulletin municipal intitulée « politique éducative locale » sont à cet égard très décevantes.
J’espérais trouver les bases d’une vraie politique éducative locale mais seules des généralités y figurent.
Ce chapitre est pourtant présenté comme faisant partie d’un diagnostic réalisé par la commune en 2012 avec l’aide d’un expert.
A ce stade, je me suis interrogé sur la qualité de ce diagnostic et sur la réalité des concertations menées avec les différents acteurs locaux : s’agissait-il d’un habillage pour justifier d’une délégation de service public? Ce n’est pas à exclure.
Je n’ai par exemple trouvé trace d’aucune réunion publique de concertation ou d’informations ce qui est le cas dans la grande majorité des communes qui en profitent pour revitaliser le débat démocratique.
En conclusion, l’équipe municipale semble vouloir se justifier a posteriori sur ce dossier Enfance & Jeunesse vu l’abondance de la publication. Mais la faiblesse de l’argumentaire et sa connotation « politique éducative locale POUR LES NULS » produisent l’effet inverse et jette sérieusement le doute sur les véritables intentions de la municipalité.

lundi 18 mars 2013

Lettre ouverte à Madame le Maire à propos de la nouvelle DGS

Madame le Maire,
Vous avez accueilli le 1er mars dernier une jeune femme pour le poste de DGS.
Il s'agit de la 3ème personne en deux ans, les deux précédentes ayant renoncé dans des conditions obscures à exercer ces fonctions.
La nouvelle arrivante, stagiaire de la fonction publique territoriale est dans l'obligation d'occuper un poste pendant une année au moins avant d'être titularisée.
En d'autres termes, son avenir professionnel dépend intégralement de sa capacité à exécuter cette première mission dans un contexte reconnu par tous comme extrêmement anxiogène. Il est répertorié comme tel par le Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale de la Haute Garonne.
Les évaluations que vous allez réaliser, Mme le Maire, auront une grande importance pour la carrière de cette personne.
Malheureusement, les premières semaines ont déjà été particulièrement éprouvantes pour cette jeune fonctionnaire-stagiaire et vous en êtes Mme le Maire la cause principale.
Dès le premier jour, vous avez exercé une pression psychologique de tous les instants sur cette jeune femme : dénonciation de vos ennemis imaginaires dont plusieurs élus en des termes infamants, exigences dans la conduite à tenir vis à vis d'eux, obligation d'exercer une surveillance particulière sur certaines personnes et de rapporter les propos tenus et bien sûr, vanter sans cesse les mérites de votre humble personne.
Les tâches que vous exigez de cette personne dans le cadre de sa mission de DGS sont en grande partie illégales et constituent une violation du code du travail. Vous en serez tenue pour unique responsable en votre qualité de supérieur hiérarchique.

Vous n’avez pas caché vos intentions à propos de la nouvelle DGS au sein du cercle des élus dans lequel vous avez été admise (CUGT): vous alliez la dresser et la formater.
Vos propos jugés déplacés par plusieurs témoins ont largement été relayés jusqu’à Drémil-Lafage.
Vos pratiques de "dressage" s'apparentent à de l'esclavage plutôt qu'à du management moderne et seront immédiatement réprimées par la loi dès que dénoncées auprès de la Justice.
Mme le Maire, nous vous mettons en garde solennellement: si vous ne cessez pas immédiatement vos agissements à l'encontre de cette fonctionnaire-stagiaire, nous userons de tous nos moyens, légaux, d'influence ou d’information de la population afin de mettre un terme définitif à ceux-ci.
MIDL 31280
PS: Il ne vous servira à rien de sermonner la personne en question au motif qu'elle aurait parlé et vous aurait diffamé; celle-ci n'a rien dit et nos sources d'information vont au delà de votre imagination.

samedi 9 mars 2013

Un regard extérieur sur le bulletin municipal

Bonjour,
Lorsqu’un de mes amis de DREMIL-LAFAGE m’a fait parvenir un exemplaire du Bulletin Municipal pour avis, je n’ai pas immédiatement perçu l’intérêt. Mais après lecture, j’ai su ce qu’il recherchait : un regard extérieur ayant eu à traiter des problématiques similaires (communes de taille équivalente dans une région voisine).
J’avais entendu parler par cet ami du centre de loisirs et de la polémique soulevée par le remplacement de l’association locale par un prestataire extérieur, sans y prêter plus attention.
Que le bulletin municipal fasse de ce sujet le cœur de l’actualité m’a interpellé et j’ai décidé d’analyser les éléments fournis par l’équipe municipale.
En premier lieu, le corps du bulletin (p. 11) décrit l’évolution respective des financements communaux pour la Crèche et le Centre de Loisirs et, chose étrange, en utilisant des indicateurs différents :
  -        Crèche : évolution du montant de la subvention municipale et du ratio du personnel employé sous contrat aidé par l’Etat;
  -       Centre de Loisirs : évolution du montant de la subvention municipale et du nombre d’enfants accueillis.
Comment dans ces conditions peut-on comparer l’efficacité des services rendus ?
En fait, on ne le peut pas : le satisfecit adressé à la Crèche et la critique déguisée du Centre de Loisirs dans cet article constituent une interprétation des rédacteurs sans justification factuelle.
Au passage, les erreurs sur les montants des subventions dans les graphiques laissent perplexes alors que ces données chiffrées devraient être disponibles sans la moindre coquille !
Les principes d’audit de services publics recommandent de mesurer l’efficacité suivant les critères ci-après comparés au financement assuré par l’administration ou la collectivité:
  -         Volume des services rendus à mesurer par le nombre d’heures délivrées par tranche d’âge en ce qui concerne les services aux familles.
  -         Niveau de subventionnement: la part de financement pris en charge par les organismes sociaux.
  -         Prix de revient du service (principalement les frais de personnel): Le ratio du personnel intervenant sous contrats subventionnés par l’état / les collectivités (CAE ces dernières années).
Seule, l’utilisation combinée de ces critères rend l’analyse non biaisée.
Il semble donc que l’équipe municipale dispose d’une faible expérience dans le domaine malgré l’aide d’un cabinet extérieur à moins qu’elle ait voulu influencer le lecteur avec une interprétation fallacieuse des indicateurs.
A suivre…