dimanche 22 mai 2011

Billet d'Humeur du 22 mai

Les dessous de l’adhésion à la CUGT
La CUGT (Communauté Urbaine du Grand Toulouse) a pour vocation d’accompagner l’accueil d’environ 200 000 habitants supplémentaires d’ici 2030 en facilitant le développement harmonieux de l’urbanisation, en respectant la vocation agricole de sa périphérie et en protégeant son environnement.
Le SCOT, Schéma de Cohérence Territoriale définit ainsi les règles de ce développement.
Au début du mandat municipal actuel, certains élus avaient suggéré une réflexion sur l’intérêt pour la commune d’adhérer à la CUT. L’autorité s’était refusée à aborder ce dossier qui selon ses propres termes viendrait en « temps utile ». Il fallait laisser du temps au temps, ou plus exactement, lui laisser le temps de trouver une alternative lui permettant de protéger ses prérogatives, apeurée qu’elle était par ce changement.
Dans le plus grand secret, des alternatives ont été examinées sans concertation bien sûr avec son C.M., fidèle à la théorie du secret.
Parmi ces alternatives, l’une consistait à rejoindre la communauté du grand Revel, non ce n’est pas une blague !!
Mais, patatrac, les projets de grand large et de liberté s’envolent, lorsque M. le Préfet de la Haute Garonne somme début 2010 les dernières communes ne s’étant pas encore prononcées sur leur adhésion à la CUGT de se déterminer.
Dans la plus grande précipitation, une instruction du dossier est (mal) faite et l’intention d’adhésion à la CUGT est soumise en Conseil Municipal le 02 Juillet 2010.
Aucun débat préparatoire n’ayant été organisé au sein de l’équipe municipale, certains élus se permettent de poser des questions lors de ce C.M. Un charabia d’explications incompréhensibles sur le SCOT est ainsi délivré par l’autorité, fière d’afficher sa connaissance du dossier !!
Bien sûr, l’adhésion à la CUGT était inéluctable pour Drémil-Lafage et sera certainement une bonne chose pour le développement harmonieux de la commune.
Mais cette décision définissant l’avenir de notre commune en matière d’orientation long-terme, d’urbanisme, de protection de l’ environnement, de transports, d’aménagement routier, de services de proximité à notre population aurait mérité un tout autre processus.
Il aurait fallu associer tous les élus à la réflexion : cela n’a pas été fait.
Il aurait fallu informer ouvertement et sans tabou la population des avantages et contraintes découlant de cette adhésion : cela n’a pas non plus été fait.
Une ou plusieurs réunions publiques d’information avec débat auraient été nécessaires, auxquelles des spécialistes auraient pu apporter leur concours. Mais ne rêvons pas, la seule idée d’une réunion publique avec questions ouvertes semble terrifier l’autorité.
Avez-vous souvenir d’une réunion publique lors de la dernière campagne municipale ?
NB : la seule réunion publique d’informations pour la CUGT a été organisée par l’association ICD; l’autorité serait bien avisée de s’inspirer des bonnes initiatives prises par d’autres.
Pourquoi pas une réunion co-organisée par la Municipalité et certaines associations ?
A quand la fin du « tout secret » lorsqu’il s’agit de l’avenir de notre village pour les 20 à 30 prochaines années ?
A suivre…

5 commentaires:

  1. Il faut arrêter avec la critique permanente.
    Toute facon, on avait pas le choix d'y aller à la CUGT, autant le faire vite et s'en débarrasser. Un de mes voisins est conseiller municipal et ils y passent beaucoup de temps à la CUGT avec toutes ces commissions. Certains font un double travail avec la mairie, ils en ont du mérite quand même.

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  2. Oh oui, vous avez raison , ils ont du mérite!!! Par contre, quand ils se sont présentés pour être élus, ils n'avaient pas investis peut-être qu'être élu c'est être délégué des administrés d'une commune, essayer d'organiser le vivre ensemble, développer les services rendus à ses électeurs-contribuables-administrés... surtout sur une petite commune comme la notre.Du temps donc, de l'édifience, de l'investissement personnel pour les autres, de la générosité...
    Votre voisin, il pensait peut-être qu'être conseiller municipal, c'était l'équivalent d'une partie de pétanque et d'un apéro offert par l'association organisatrice, peut-être?Ceci chaque week-end et que le week-end?
    Par contre, s'il fait parti de certains adjoints, il doit bénéficier d'un double salaire puisque considérant faire un double travail...Mais ça il ne vous l'a peut-être pas dit.
    Par ailleurs, s'ils ne s'étaient pas débarrassé de plusieurs de leurs agents peut-être qu'ils perdraient moins de temps et que les projets de développement auraient continué avec de la pertinence?

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  3. Effectivement, M. le Préfet ayant fait rappel, on ne pouvait qu'y aller. Mais fallait-il y aller de la façon du gnou traversant le fleuve, de celle de la bête allant à l'abattoir, ou de manière réfléchie,avec des propositions, des choix partagés et consentis notammant pour et par les citoyens contribuables. On est généralement plus longtemps administré d'une commune qu'on en est élu.

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  4. Réponse au commentaire du 22 mai 2011 à 21:27 :
    Bonjour, je pense que cet article ne critique pas l'adhésion à la CUGT en elle-même. En effet, tout le monde sait bien que cette adhésion est nécessaire et même primordiale pour notre commune.
    Cependant, il semblerait que cette décision ait été prise relativement vite et sans débat(s) préalables(s) ; cela est tout de même dommage quand on connaît l'importance d'une telle décision.
    Ensuite, je pense qu'il aurait été normal que nous, habitants de Drémil-Lafage, soyons un peu plus informés. Quelques réunions publiques, en contact direct avec nos élus, auraient été les bienvenues !!!
    Concernant les élus qui "passent beaucoup de temps à la CUGT avec toutes ces commissions", qui "font un double travail avec la mairie" : alors oui, certes "ils en ont du mérite quand même" mais je pense qu'ils étaient prévenus avant de se présenter aux élections municipales... Donc nous n'allons peut-être pas aller jusqu'à les plaindre...

    Pour finir, félicitations pour ce site, on en apprend tous les jours !! Continuez !!!!

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  5. Je ne pense pas non plus que l'article soit une critique à la décision d'adhérer à la CUGT. Cette décision devait être prise. Mais cette décision devait être prise avec une analyse préalable par l'ensemble du conseil municipal des tenants et des aboutissants, des points positifs mais aussi des points inévitablement négatifs pour les contribuables… Tout un travail de réflexion et de projection bien avant la validation de cette décision. Et puis, le moindre des respects vis-à-vis de la population drémiloise aurait été lors de rencontres publiques ouvertes à tous (et non pas simplement aux grands propriétaires terriens comme cela a été fait) de faire part de ces réflexions, de cette analyse, d’écouter les remarques, de répondre aux questions ...
    Mais malheureusement rien de tout cela n’a été réalisé et maintenant même les élus semblent découvrir au fur et à mesure les conséquences de l'adhésion.
    L'autre danger de ce manque d'analyse préalable est que les représentants désignés à la CUGT, censés bien connaître les dossiers et par conséquent être capables de poser des analyses précises et fines sur les conséquences de potentielles décisions prises dans les domaines de compétence dévolus à la CUGT mais qui impacteront inévitablement notre village ; ces représentants sauront-ils défendre notre village, auront-ils les arguments nécessaires pour que Drémil ne soit pas l'oublié de la CUGT ou n'écope pas de tout ce que les autres ne veulent pas ?
    Alors bien sur que cela fait beaucoup de travail et ces élus ont un certain mérite mais c'est le lot de tout individu qui s'investit pour les autres que cela soit dans l'associatif ou en tant qu'élu. Et ce mérite n'autorise aucunement le manque de transparence et/ou l'absence de débats.

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